[PROCESSUS] - " Lors des deux premiers épisodes de notre Trilogie Américaine—Pollock et Janis—, Fabrice Melquiot et moi-même avions posé le principe suivant : nous ne voulions pas réaliser un biopic sur une figure majeure du XXème siècle, mais s’inspirer de son parcours, comme un matériel subjectif, pour dresser un portrait impressionniste d’un artiste entre intime et création.
A mon sens, une biographie en tant que telle, n’est pas intéressante si elle ne devient le vecteur d’une réflexion sur le présent. Ces figures, par leurs choix, par leurs vies, nous invitent à mettre en perspective notre époque.
Il en résulte donc que ces objets théâtraux sont construits à partir de l’imaginaire d’une vie mais aussi de réflexions propres à l’auteur et, dans un second temps, au metteur en scène.
La commande que j’ai donc faite à Fabrice Melquiot, c’était de raconter une histoire centrée sur trois protagonistes : Diane, sa mère Gertrude et son mari Allan laissant la figure paternelle comme un fantôme. Et deux sujets photographiques : Jack Dracula et Vicky. Je lui ai demandé aussi d’écrire une tragédie et non pas un drame. La tragédie me paraît bien plus intéressante que le drame. Elle nous permet des contre-points à la fois drôles, bizarres, historiques, et surtout elle ne délire pas son père et sa mère comme dirait Deleuze, mais elle délire le monde."
Paul Desveaux
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